Corbinien

Saint Corbinien

Évêque fondateur de l’Église de Bavière

Bien peu de personnes en France connaissent le nom de Corbinien, qui naquit pourtant dans l’actuel département de l’Essonne et qui est au nombre de ces grands missionnaires qui firent l’Europe chrétienne. La gloire de Corbinien est en effet d’avoir évangélisé la Bavière et fondé le diocèse de Munich-Freising.
La vie de saint Corbinien fut rédigée en 769 par Arbeo, quatrième évêque de Freising, lors de la translation des restes du saint de Mais (Tyrol du sud) à Freising. En écrivant cette biographie, Arbeo a voulu instaurer le culte du premier évêque de son diocèse sur le Domberg et en Haute-Bavière.

Corbinien naquit à Châtres, actuellement Arpajon, en 680. Son père Waldechise mourut peu de temps avant sa naissance et il reçut le nom de sa mère qui s’appelait Corbinienne.

Dès son adolescence, Corbinien s’imposa la règle des moines, résumée ainsi : étudier les écritures saintes, mépriser les vaines ambitions de la gloire, choisir la pslamodie,veiller souvent la nuit et prier, pratiquer l’hospitalité.
Il fit construire tout près, sur le devant de l’église, une maison où il vécut en reclus avec dix neuf serviteurs et une petite communauté qu’il forma aux exercices du christianisme et avec lesquels il célébrait les offices.

Finalement, il décida de se rendre à Rome en 716 pour y recevoir les conseils et la bénédiction du Pape Grégoire II.
Impressionné par la ferveur qui brûlait le coeur de Corbinien, décida de l’ordonner prêtre et de le sacrer évêque, afin qu’il puisse, partout dans le monde, annoncer la Parole de Dieu.

Sa renommée grandissant de plus en plus, il résolut de retourner à Rome dans l’espoir d’être relevé de sa charge épiscopale ; mais pour que son départ ne soit pas remarqué il passa par l’Alémanie et la Bavière. Là, le duc Théodoald et ses quatre fils apprécièrent l’enseignement de l’évêque et cherchèrent à le retenir, mais il poursuivit son voyage.
Arrivé à Rome, il se jeta aux pieds du Saint Père en le suppliant de lui accorder le droit de se retirer dans un monastère où de lui donner un bois écarté et quelques champs à cultiver. Il ne voulait plus d’honneurs, de présents ni de biens.
Le nouveau Pape Grégoire III admirant son humilité, au lieu d’accéder à sa demande, le confirma dans sa charge d’Evêque.

Corbinien se retira fort triste et décida de retourner en Bavière, duché qui était alors tributaire des Francs. Voulant profiter de son enseignement, les Ducs réussirent à le garder par la force. Corbinien découvrit un endroit sauvage et accessible uniquement par un petit sentier et il décida de s’y établir. Il y fit construire une Eglise qui devint par la suite la Cathédrale de Freising.

C’est là qu’il mourut, à Freising, le 8 septembre de l’an 730. Il avait demandé à être inhumé à Maïs au Tyrol près de Saint Valentin.
Au bout de 40 ans, les restes de Saint Valentin ayant été déplacés, les autorités religieuses de Freising décidèrent de ramener son corps dans la crypte de la cathédrale où il repose depuis. Cette crypte est la plus ancienne crypte de Bavière.

La statue en bronze polychrome de Saint Corbinien est à droite de l’autel de la cathédrale d’Evry, elle a été offerte par l’Association de mécénat d’entreprise d’Evry et a été réalisée par les sculpteurs France et Hugues Siptrott .

Légende

La légende veut que, une nuit où Corbinien avait fait une halte dans une forêt, un ours tua son cheval ( ou sa mule ). Corbinien le gronda et obligea l’ours à porter son bagage. A l’arrivée seulement il relâcha l’ours. Cela symbolise la lutte du bien contre le mal.